Comment distille-t-on le Cognac ?

Le saviez-vous ? Les procédés de distillation n’ont pas changé depuis la naissance du cognac… au XVIIe siècle !

 

La distillation s’effectue en deux « chauffes », avec un alambic dit « charentais » en cuivre rouge.

Le vin blanc, récolté dans la zone AOC Cognac, est porté à ébullition. Pour la 1re chauffe, les vapeurs d’alcool se condensent pour former le « brouillis », liquide trouble titrant environ de 28 % à 32 % volume.

Lors de la 2nde distillation, le « brouillis » est mis en chaudière, il s’agit de la « bonne chauffe ». 

Le distillat obtenu sera fractionné. Le premier liquide obtenu, très riche en alcool et appelé « tête de distillation » est écarté lors de cette seconde distillation. Nommée « la coupe », cette opération fait diminuer progressivement la teneur en alcool. Après les « têtes » coulent le « cœur », l’ eau-de- vie claire et limpide qui servira pour l’élaboration du futur Cognac, puis les « secondes », recueillies quand l’alcoomètre indique 60 % volume, et en fin de distillation, les « queues ». Le « cœur » de bonne chauffe est ensuite placé en fût de chêne pour commencer son vieillissement. « Têtes » et « secondes » seront redistillées avec le vin ou avec le « brouillis ».

 

Cette double distillation charentaise dure 24 heures et demande une grande expertise au distillateur, pour donner au cognac toute sa personnalité. Elle doit être achevée au plus tard le 31 mars de l’année suivant la récolte